1 semaine à bord du Norwegian EPIC avec Alain Clément


Curieux de nature et pas casaniers, nous aimons la nouveauté. Nous regardions depuis un moment du côté de la compagnie Norwegian Cruise Line.  Nous nous sommes laissés tenter par une croisière en Méditerranée occidentale sur le Norwegian l’EPIC. L’obligation de vaccination pour tout le monde à bord et la liberté de descendre seuls en Espagne ont emporté notre décision avec bien sûr l’envie de tester cette compagnie. 


JOUR 1 : Embarquement

Dès la préparation, la précision à l’américaine se fait sentir : dossier d’enregistrement très  accessible, facile à remplir et très complet, choix de l’horaire d’embarquement qui se fera en ¾ h test antigénique compris. Dès l’arrivée dans le bateau nous sommes  pris en charge pour la découverte des endroits importants, ça nous change nos habitudes.

Notre cabine balcon est originale (pour nous), avec une baignoire à droite en entrant, les toilettes à gauche, chaque espace fermant par une porte en verre. Un rideau sépare cet ensemble du reste de la cabine où se trouve un lavabo ce qui ne nous a pas gênés. Beaucoup de rangements, un divan arrondi et une literie très confortable sont à notre disposition. Un frigo avec porte en verre et bouteille de bienvenue, un sèche-cheveux de qualité et une cafetière complètent le tout. Des peignoirs se trouvent dans une penderie. Un mémo d’accueil en français avec quelques explications est disponible.

Nous prenons tout notre temps pour nous installer, aucune contrainte pour les repas c’est choix du restaurant et horaire libre, comme la tenue. Découverte du bateau ensuite. 3 ponts sont consacrés aux différentes activités et services. Nous en profitons pour réserver les spectacles qui le nécessitent. Les commerces (fermés en escale) sont disposés en cercle au pont 7. Pour les amateurs de café, il y a un Starbucks au pont 5 à proximité de la réception. Pas d’interlocuteur physique parlant français, mais par téléphone si nous avons besoin. Il y en a un par contre au bureau des excursions juste en face. Le casino, nettement plus petit que sur tous les autres bateaux que nous connaissons se trouve vers le milieu du pont 6.
Pour notre premier diner nous choisissons le Taste, au centre du bateau.  Désinfection des mains et prise en charge par un serveur qui nous conduit à une table avec les menus en français. Très bon repas puis direction l’EPIC Theater pour le premier spectacle : un ténor talentueux avec un répertoire varié. Nous apprécions de pouvoir consommer à nos places grâce au porte verre de chaque siège.

JOUR 2 : Naples

Arrivée matinale à Naples ; petit déjeuner au Garden Café, plus simplement la cafétéria, tout à fait à la proue du bateau. Boissons chaudes et froides en libre-service, ce qui est alimentaire est servi à la demande aux buffets. Déplacements avec le masque ; rappel à l’ordre souriant en cas d’oubli. Rendez-vous au théâtre pour gagner nos autobus. Premier arrêt à Sorrente et 2 h de liberté après une visite accompagnée. Ensuite direction Pompéi pour une visite guidée (en anglais) du site très peu fréquenté, un régal pour les photos ! Le retour à bord se fait sans problème.
Petit tour au SPA pour le découvrir et le tester. Très belles installations qui fonctionnent toutes, avec 2 saunas vue mer, un hammam, un grand bassin très très bien agencé et 2 plus petits accolés. Un grand balcon équipé de chaises longues, ouvre sur la proue.

Diner au Manhattan avec orchestre puis comédie musicale de 1 h 30 : Priscilla reine du désert. De beaux costumes et décors, beaucoup de chansons et de musique, mais peu compréhensible pour nous, trop d’expressions très américaines avec parfois un fort accent !
Retour à la cabine avec un arrêt au Headliners, un bar bien animé musicalement avec 2 pianistes chanteuses qui interprètent des chansons demandées et reprises par la salle ; sympa même si les places ne sont pas évidentes à trouver.

JOUR 3 : Livourne

Nous assistons depuis notre table de petit déjeuner aux manœuvres d’arrivée à Livourne.

Etant déjà allés à Pise et Florence, nous avons décidés de passer la journée à bord entre SPA peu fréquenté, farniente, lecture, poursuite de la découverte de l’EPIC.
Déjeuner au pub irlandais, restaurant qui nous aura le moins plu. Des chaises longues se trouvent en quantité autour des piscines, elles ne sont pas squattées par des absents de longue durée, il y a une surveillance. Aucune attente pour quoi que ce soit et beaucoup de personnel (anglophone) mais très aimable.  Nous en profitons pour réserver nos repas aux 2 restaurants avec supplément prévus dans notre forfait. Diner au noodle bar puis troisième spectacle au théâtre : un groupe talentueux qui reprend le répertoire des Beatles avec 3 changements de costumes pour bien respecter les différentes époques de leur carrière.

JOUR 4 : Journée en mer

Le lendemain, journée en mer en nous dirigeant vers l’Espagne et programme identique à celui de la veille.  Premier diner à un restaurant sur réservation : le Teppanyaki. Nous sommes disposés par bloc de 6 sur 3 côtés, le cuisinier-acteur officiant depuis le quatrième côté. Tout un spectacle avant de déguster ce que nous avons commandé. Passé ce bon moment, direction l’EPIC Theater avec ce soir au programme un homme-orchestre qui pendant près d’ 1 h fera la démonstration de ses talents pour quantité d’instruments.
En sortant nous retournons écouter le ténor du premier soir qui se produit au Headliner. Encore une journée que nous n’avons pas vu passer ! Tous les soirs il y un cocktail LGBT au bar du pont 16 à la proue.

JOUR 5 : Barcelone

Bonjour, ce matin, première sortie libre à Barcelone ! Aucune difficulté pour quitter le bateau et sortir de la gare maritime. Les autobus du port sont fidèles au rendez-vous et un nous déposera pas très loin du métro pour aller à la première visite de la journée, le parc Güell. C’est l’une des réalisations de l’architecte catalan Antoni Gaudí, il figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et fut édifié entre 1900 et 1914 mais inauguré après la guerre. Il doit son nom à Eusebi Güell, un riche entrepreneur passionné par les œuvres de Gaudí qui a été l’un de ses principaux mécènes. Même si à l’origine l’idée principale était de construire un complexe résidentiel de luxe, au fil des années cette idée a été abandonnée et un parc a été construit à la place. Il domine Barcelone et offre une belle vue sur la ville. Avec une étendue de plus de 17 hectares, il est rempli de formes ondulées, de colonnes ressemblant à des arbres, de sculptures d’animaux et de formes géométriques. La plupart des surfaces sont décorées avec des mosaïques réalisées avec des petits morceaux colorés de céramique. À côté de l’entrée principale du parc se trouvent deux petites maisons qui semblent être tout droit sorties d’un conte de fées. L’une d’elle sert de boutique tandis que l’autre, abrite des expositions audiovisuelles relatant le passé du parc. Nous redescendons en direction du métro pour nous diriger vers la PEDRERA ou casa Mila.

C’est un bâtiment unique, construit également par l’architecte Antoni Gaudí (entre 1906 et 1912) et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1984.C’est son dernier projet avant qu’il ne se consacre entièrement à la Sagrada Familia, son le plus connu, qui révèle l’imagination illimitée de Gaudi.Tout l’édifice repose sur une structure de colonnes et de poutres, similaire à un squelette, ce qui permet d’éliminer les murs porteurs et d’organiser les niveaux et l’intérieur des appartements en toute liberté. De fait, tous les étages avaient une configuration différente et tous les appartements présentaient une diversité et une variabilité impensables à l’époque, les murs, amovibles, pouvant être placés n’importe où, voire retirés, ce qui permettait de les modifier et les modeler selon les besoins futurs des différents locataires et propriétaires.

On y trouve un grand parking souterrain avec de vastes accès pour….les calèches de l’époque !! Nous commençons notre visite par le toit, Gaudí a déployé toute sa capacité créative et expressive sur la terrasse de La Pedrera, transformant cet espace, souvent laissé-pour-compte au début du XXe siècle, en un univers de formes, de silhouettes et de textures originales avec ses cheminées aux formes magiques. Nous poursuivrons par les combles tout aussi spectaculaires avec leur charpente en briques au nombre de 270, de différentes hauteurs et largeurs, toutes paraboliques. Ces arches créent dans le grenier une séquence ondulée et pleine de mouvement. Nous terminerons par un étage qui recrée un appartement du début du XXe siècle, qui fait découvrir le style de vie d’une famille bourgeoise, avec le mobilier de l’époque et les éléments ornementaux dessinés par Gaudí. Métro et bus du port pour le retour au bateau.Après un agréable moment passé au SPA pour nous détendre, diner au Noodle bar. En sortant, direction le théâtre pour assister à Burn the floor un spectacle endiablé de tango, salsa et rumba avec des danseurs de grands talents dans de très beaux costumes. Une « adaptation » de Carmen assez particulière nous a surpris. Passage au Cavern club au pont 6 pour retrouver les Beatles endiablés du bord qui se produisent là ce soir.

JOUR 6 : Palma de Majorque

Nouvelle escale avec sortie libre : Palma de Majorque. C’est la plus grande île de l’archipel des Baléares qui en compte 4 et 11 ilots. Au programme visite de la cathédrale gothique. Le bus 1 qui passe près de la gare maritime où nous étions amarrés, nous déposera pas très loin. C’est la deuxième d’Espagne par sa longueur (109 mètres) après la cathédrale de Séville (132 mètres) pour une largeur de 69 m.  et une hauteur sous voutes de 44 mètres ; l’intérieur comporte huit travées et dix-neuf chapelles. Les Majorquins l’appellent La Seu (le siège). L’édifice compte trois nefs sur un seul étage. Son intérieur est illuminé par quatre-vingt-trois vitraux et sept rosaces. La plus grande a un diamètre intérieur de 11,55 m, les nervures forment une étoile à six branches, elle est constituée de 1236 morceaux de verre. Il s’agit de la plus grande rosace gothique au monde.C’est la seule cathédrale gothique qui se reflète dans la mer et peut recevoir 18 000 fidèles. Elle forme avec le palais voisin de l’Almudaina, le symbole visuel de Palma, visible de toute la baie.L’ensemble de l’édifice a été achevé en 1601, mais les travaux se sont poursuivis durant des siècles. Après une promenade dans les vieilles ruelles qui la bordent au nord-est, nous rejoignons le bateau toujours par le bus 1. Comme d’habitude, direction le SPA avant de nous préparer pour aller dîner au Manhattan pour profiter à nouveau de l’orchestre. Quelques couples dansent entre 2 plats.

JOUR 7 : Cagliari

Le lendemain, dernière escale à Cagliari. Dommage que les sorties ne soient pas (encore…) libres ici car l’amarrage se fait au pied de la colline sur laquelle est construite la ville. Y étant déjà venus, nous passerons cette dernière journée à bord et en profiterons pour hélas préparer nos bagages. Pour notre dernière soirée, nous avons réservé au Bistro français, seul endroit avec dress code obligatoire. Très chaleureux endroit avec un accueil qui ne l’est pas moins et d’excellents plats. En nous dirigeant vers notre cabine, nous nous arrêtons au Shaker’s pont 7 pour écouter une chanteuse de blues très expressive et talentueuse elle aussi.

JOUR 8 : Débarquement

Débarquement tranquille le lendemain matin à Civitavecchia, sans bousculades ni cohues.

Mon retour :

Bilan très satisfaisant de cette première expérience avec NCL. Beau bateau, beaucoup de bars animés et de restaurants avec choix très variés, spectacles de qualité, pas de contraintes horaires ni vestimentaires. On trouve aussi bien des personnes en jean qu’en robes longues aux restaurants, tout le monde semblant très à l’aise. Pas d’accros, pas de passagers bruyants, pas de bousculades y compris aux ascenseurs quand on est 4 à l’intérieur, et suffisants pendant notre semaine à bord. Cabine et literie confortables, installations variées et de qualité, ce furent de belles découvertes dans le calme et la tranquillité. Restera à NCL à faire un effort pour certaines communications en français.

Alain Clément

 Voir les croisières à bord du Norwegian EPIC

 

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