Le yacht L'Austral découvre le fenua

Publié par | 05/03/2012

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Actus croisières

Il ressemble à un paquebot… mais c’est l’esprit yacht qui préside à bord, sans casino, pour la Compagnie du Ponant - française et de Marseille - laquelle a voulu, pour L’Austral, un dessin de coque très élégant, rappelant justement le yachting.

Livré en avril 2011 de chantiers italiens, ce navire effectue un tour du monde pour sa première année d’exploitation, inédit pour la compagnie. Le commandant français, Rémi Genevas, qui était venu en 1984 à bord d’un navire de la CGM, le Rodin, explique : “Le bateau est français, appartenant à la seule compagnie française de croisière, ce qui nous vaut une clientèle majoritairement française, à 80 %, comprenant beaucoup de fidèles. Aussi devons-nous varier les croisières. Nous envisageons un autre tour du monde, par Papeete, dans deux ans. Point particulier : la clientèle est très soucieuse d’écologie : L’Austral répond aux normes les plus sévères, ce qui lui vaut la plus haute classification de “bateau propre” ou “clean ship”.”

Des croisières d’exploration

La Compagnie du Ponant arme quatre autres navires, Le Levant, Le Ponant, Le Boréal et Le Diamant, soit les quatre points cardinaux, et une pierre précieuse, que l’on retrouve tombant en pluie, dans le salon d’accueil. L’un des navires, Le Levant, va quitter la flotte en octobre prochain, et sera remplacé par un nouveau, en construction, identique au Boréal (2010) et à L’Austral.

Proche par la taille du Paul Gauguin, mais plus grand que plusieurs paquebots au nom évocateur Explorer ou Discoverer, L’Austral permet des croisières d’exploration dans des conditions assez luxueuses, avec débarquement à terre via une flottille de zodiacs, dans des lieux inaccessibles aux grosses unités. Ainsi, après l’Antarctique, L’Austral est parti de Valparaiso, pour toucher l’Île Robinson Crusoé, l’Île de Pâques, Pitcairn (où les passagers ont pu débarquer alors que de précédents paquebots n’ont pu le faire), Mangareva, Fakareava, avant Papeete. Le yacht est reparti, hier soir, direction Moorea, Raiatea, Bora Bora, Aitutaki, Rarotonga avant qu’il mette cap vers l’Ouest.

À bord l’état-major est français ou de langue française, dont le “taote” Bodereau, ainsi qu’il se présente lui-même. Ce dernier avait découvert la Polynésie en 1971, à bord de L’Orage, l’occasion d’épouser une Polynésienne, conférencière à bord, Mairé Vallaux, fille de Iris Carlson.

À l’occasion de l’échange de plaques traditionnel pour une première escale, le ministre des Sports et de la Jeunesse, Tauhiti Nena, a représenté le gouvernement.

Longueur : 142 m
Largeur : 18 m
Tonnage : 10 500 TJB
Stabilisé par deux ailerons mobiles de 2, 5 m d’envergure
Propulsé par deux hélices classiques
Moteurs : diesels électriques 2 x 3 125 ch
Cabines : 232
Équipage : 148

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